« Afin que Dieu soit tout en tous »
1 Corinthiens 15:28
Pantacle conçu par Saint-Martin
Cénacle Martiniste de la Voie du Christ
Cercle de prière, d'étude et d'oraison contemplatives
☩
Louis-Claude de Saint-Martin, Jacob Boehme
Le Cénacle Martiniste de la Voie du Christ est un Ordre martiniste chrétien, qui se caractérise par un rite exclusivement fondé sur les écrits de Louis-Claude de Saint-Martin et de Boehme, et les Saintes Écritures. Sa rituélie est ainsi pure de tout bricolage occultiste ou syncrétique. Les règles traditionnelles de qualification initiatique y sont appliquées rigoureusement.
Questions essentielles
Parce que la Voie du Christ est une voie initiatique.
Parce Louis-Claude de Saint-Martin a développé à un degré inouï, dans une pureté providentielle, et en français (avantage à ne point négliger), une doctrine initiatique et mystique essentiellement chrétienne.
Parce que l’œuvre de Saint-Martin est pleine de cette rituélie initiatique contemplative et mystique qu'il a héritée partiellement de son expérience martinésienne, mais surtout de son appropriation du grand théosophe mystique et hermétique Jacob Boehme.
Parce que Saint-Martin a rédigé des oraisons et des invocations mystiques pouvant constituer à grand profit un corpus de pratique spirituelle, mystique et initiatique, au sein d'une confrérie discrète et sobre, perpétuant cet esprit.
L’œuvre et l'esprit de Saint-Martin peuvent ainsi guider les âmes de désir sur les voies spirituelles les plus élevées, les plus profondes.
La vocation de notre Cénacle n'est pas de participer officiellement aux cérémoniels des Eglises officielles qui se sont singulièrement abaissées à une vocation principalement sociale et politique, hormis, en principe, le monachisme, dont nous tentons de vivre les valeurs, éclairées par l'enseignement de Saint-Martin. Le Cénacle a plutôt pour vocation à rassembler dans la modestie de cercles confidentiels, des frères chrétiens, certes orthodoxes, mais réunis pour leur quête mystique dans l'interne, la vie intérieure, détachée de tout enjeu de reconnaissance mondaine ou ecclésiastique.
Cependant, la pratique du saint-martinisme spirituel et initiatique n'aurait strictement aucun sens, aucune régularité traditionnelle, ni aucune opérativité effective, s'il n'était pas associé, en sa qualité de doctrine tardive (Saint-Martin est de la fin du XVIIIe siècle), à la pratique des sacrements et des ascèses de l’Église chrétienne des premiers siècles. Le Philosophe Inconnu n'a développé sa haute mystique initiatique que dans le droit fil de la Tradition christique, et il faut donc s'agréger pleinement au Christianisme traditionnel pour pouvoir pratiquer le véritable martinisme.
Si, certes, le saint-martinisme se rattache à la doctrine d'une Église intérieure qui, dans l'Absolu, n'est pas fondée sur des conditions sociales, temporelles et matérielles, il s'exprime pour autant dans le cadre d'une institution qui perpétue cet enseignement sur notre plan d'existence (Romains 10.14-15). Témoin manifesté de l’Église informelle, spirituelle et intérieure, le Cénacle martiniste, tout comme l’Église primitive, incarne dans le siècle la concrétisation fraternelle d'une réalisation spirituelle, et des transmissions initiatiques traditionnelles.
L'invocation du Grand Architecte de l'Univers (GADU) dans le cadre du saint-martinisme apparaît à bien des égards comme irrégulière et sans aucune justification au regard de la vocation purement mystique et contemplative du véritable saint-martinisme initiatique. En effet, cette invocation provient, comme son nom l'indique explicitement, des Ordres opératifs de métiers, plus précisément la Maçonnerie. D'une part, Saint-Martin rejeta et dépassa radicalement l'Ordre maçonnique, s'exprimant à ce sujet de la manière la plus explicite dans sa correspondance désormais bien connue. D'autre part, d'un point de vue traditionnel, l'application d'un nom divin correspondant à un Ordre opératif (laboratores) ne convient nullement à l'Ordre contemplatif (oratores). Le GADU est le nom divin adapté à l'Ordre maçonnique, et convenant à l'autorité spirituelle propre de sa doctrine, ses symboles et ses rituels opératifs. Il est en effet tout à fait régulier et traditionnel d'appeler la Divinité selon l'aspect qu'elle prend et l'application sous laquelle elle se manifeste dans un Ordre donné, puisqu'elle doit bien être invoquée sous un nom spécifique, bien qu'aucun nom ne puisse la définir absolument. Ce n'est évidemment plus en tant que GADU que la Divinité apparaît donc pour un Ordre d'initiation essentiellement mystique comme le saint-martinisme, largement supérieur à l'application opérative et maçonnique (d'ordre descendant, inférieur).
L'héritage papusien ou autre ne saurait donc prévaloir sur les normes symboliques et traditionnelles faisant de l'Ordre maçonnique, faut-il le rappeler, un ordre essentiellement opératif et de niveau inférieur à l'ordre sacerdotal ou contemplatif1.
Voilà pourquoi le Cénacle martiniste de la Voie du Christ a aboli cette appellation maçonnique du GADU, pour adopter, comme il est d'évidence plus légitime et rigoureux, le(s) nom(s) sous le(s)quel(s) la Divinité est qualifiée par le Philosophe inconnu.
Il en va de même d'un certain nombre de rituélies, de titres et de symboles ou d'ustensiles en vigueur dans diverses branches du martinisme, comme le maillet ou d'autres symboles maçonniques. Le Cénacle institue ainsi un pur saint-martinisme spirituel, contemplatif et mystique, épuré de ses gangues occultistes et maçonniques indues.
Non. Le Cénacle saint-martiniste de la Voie du Christ est, ni plus ni moins, un groupe de prière et de lecture fraternel, dont l'unique but est d'approfondir l'expérience de l'oraison contemplative chrétienne et de la doctrine qu'elle implique.
Non. Saint-Martin avait explicitement abjuré toute participation avec la Franc-Maçonnerie. De plus, au niveau des rituélies, des réutilisations du culte judaïque de l'Ancienne Alliance ne semblent pas pertinentes pour un cercle mystique chrétien. De même pour des rituélies imitées des sacrements chrétiens, car il est totalement inapproprié de pratiquer des rituels réservés au sacerdoce consacré : pour un cercle mystique, importent l'approfondissement de la prière et de la contemplation, et non la duplication indue de rites ecclésiaux. Les rituels du présent Cénacle saint-martiniste ne sont donc que conçus que pour instituer un cadre propice à cette étude et cette prière contemplatives, ni plus, ni moins. Les écrits du Ph.I. Constituent une source d'inspiration puissante, adaptée à un cadre de cercle mystique et initiatique, et que ritualisés, les textes de LCSM semblent, en parfait complément avec la pratique exotérique ou du moins ecclésiale, aptes à élever l'âme et la maintenir dans un état de contemplation mystique. De plus, ce rite permet aussi de créer un espace propice pour la lecture, étude et contemplation de tout autre écrit mystique (Maître Eckhart, Jacob Boehme, etc.). Les membres pourront trouver là un espace consacré à cette étude et cette contemplation, dont le monde extérieur est un si grand ennemi.
Passer un rituel d'initiation est nécessaire afin de marquer l'entrée dans une pratique commune d'une fraternité contemplative fondée sur un esprit commun, celui de LCSM, héritier des grands mystiques et de Jacob Boehme. La constitution d'une fraternité nécessite de telles mesures parfaitement traditionnelles et de bon sens (marquer un passage, une intégration, dans un but métaphysique). Ainsi l'initiation permet de placer le nouveau membre dans un état particulier de réceptivité spirituelle contemplative, de même que l'instituer dans un lien fraternel propice à une dynamique collective soutenant cette contemplation même, si difficile dans notre monde. Même si l'initiation reste une expérience unique fondée sur l'ignorance du candidat envers ce qu'il va devoir traverser, et marquer son âme, les candidats au présent Cénacle peuvent d'emblée savoir que, comme dit plus haut, rien de ce qu'ils devront traverser ne sera totalement inconnu, ni même « original », si l'on connaît l'Ecriture, ainsi que les écrits du Ph.I. et de Jacob Boehme.
Le Cénacle ne demandera jamais une adhésion tarifée, et s'abstiendra de toute paperasse administrative, en accord profond et effectif avec la spiritualité « selon l'interne » de Saint-Martin.
Non, les femmes ne sont pas admises, mais pour des raisons plus pratiques que théoriques, à savoir pour travailler dans le recueillement entre hommes ; des cercles féminins réservés aux femmes seraient possibles théoriquement, ultérieurement.
☩ Obligations des membres du Cénacle ☩
Christianisme
Le membre s'engage solennellement à être et rester un véritable chrétien traditionnel, à pratiquer les 10 commandements, et à garder un lien avec les sacrements de l'Eglise traditionnelle. De plus, si besoin était de le préciser, le membre s'engage à ne s'agréger à aucun ordre dit « maçonnique », ni dit « rosicrucien » ni tout autre ordre dit « ésotérique » ou « initiatique ». Il est en effet totalement inutile spirituellement de multiplier les appartenances, surtout à des organisations plus que douteuses à bien des égards.
Assiduité
Le membre qui s'agrège au Cénacle Martiniste de la Voie du Christ promet solennellement de participer aussi régulièrement que possible à ses réunions, et à répondre rapidement à tout message du ou des organisateur(s) des réunions, en donnant ses disponibilités, ainsi que la raison de son éventuelle indisponibilité. De manière générale, le membre doit organiser son existence afin de se rendre disponible pour la contemplation, y compris donc pour les réunions régulières du Cénacle. S'il arrivait au membre de changer radicalement de mode de vie pour des raisons mondaines ou bien spirituelles, le membre resterait bien évidemment lié au Cénacle sans aucun changement, il lui reviendrait de poursuivre son cheminement contemplatif sans s'arrêter, renier, trahir ni bouleverser les jalons qui l'ont guidé.
Hiérarchie
Le membre accepte le principe traditionnel selon lequel un frère de grade supérieur, plus âgé, ou un membre plus ancien dans le Cénacle a un droit supérieur de parler, d'ordonner, et de (lui) demander quoi que ce soit dans le cadre des activités du CMVC.
Silence
Les nouveaux venus dans le Cénacle s'engagent à pratiquer le silence (intérieur comme extérieur) et la simple effectuation attentive et assidue du rite, qui se prolonge dans leur vie quotidienne par leur pratique de la prière chrétienne, et de leurs méditations et études. Toute question mentale est inutile généralement aux premiers degrés, car le plus important, la base de toute spiritualité réelle est la capacité à opérer la kénose intérieure, l'apophase. Cependant, s'il y a des questions prégnantes qui empêchent véritablement d'avancer spirituellement, voire de pratiquer un élément rituel, il faut que le candidat, ou le nouveau membre en fasse part rapidement et franchement à un frère aîné, dans le cadre d'une discussion ou même d'une séance du Cénacle si la question mérite une explication doctrinale nécessaire et utile.
Conditions d'accès aux grades
Le membre s'engage bien logiquement à effectuer ce qui lui est demandé pour accéder à l'initiation au premier grade, et aux grades suivants le moment venu (notamment des lectures, principalement de LCSM, et certaines pratiques).